Osez... faire votre coming out!
  La loi du genre Fils de...
 

L’objectif de ce projet? Donner enfin la parole à celles et ceux qui ne l’ont pas dans les débats d’idéologie sur la question, les «intimes», tel que les deux femmes les appellent, ceux qui sont directement concernés par la question. Montrer aussi qu’au sein d’une histoire familiale, l’homosexualité n’est qu’accessoire, que «ce qui importe dans une famille, c’est tout le reste. La séparation, le deuil, les secrets», comme le dit très justement un de ces «fils de…».

Les deux femmes, qui ont déjà plusieurs réalisations communes à leur actif ont exposer les portraits à la galerie Benj, puis début 2012 au pôle Simon Lefranc.

Fils de..., de Taina Tervonen et Zabou Carrière, 25€

Feuilletez le livre ici

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D'abord, l'Amérique connaissait le seul enfant de Fiston et Cher comme la Chasteté, la petite fille de chérubin qui a apparu sur l'émission de télévision de ses parents.

Dans des années suivantes, elle est devenue célèbre de sortir sur une étape(scène) nationale, travaillant(marchant) avec deux organisations majeures vers LGBT (la lesbienne, l'homosexuel, bisexuel, transgender) des droits et publiant deux livres. Et juste dans les dix-huit mois passés, Chaz Bono est entré dans la conscience publique comme la personne transgender la plus très en vue jamais.

Jusqu'à la fin du hoopla l'encerclement de son changement, Chaz a insisté en maintien de sa vie privée. Maintenant, dans la Transition, Chaz dit finalement son histoire. La partie Une traces sa décision à la transition, commençant dans son enfance - quand il a joué sur les équipes des garçons et a porté les vêtements des garçons chaque fois que possible - et le passage son douloureux, mais en fin de compte joyeux, sortant dans ses années vingt, jusqu'à 2008, quand, après la mort de son père, toxicomanie et cinq ans de modération, Chaz étaient finalement prêts à commencer le processus de changer son genre.

Dans la partie Deux, il offre un rapport(record) sans précédent dans des mots et les photographies de la transition réelle, un journal en temps réel comme il navigue des eaux inexplorées. Ces chapitres capturent l'élan quotidien de sa vie comme ses changements de corps(d'organisme). Partout dans le livre, Chaz touche sur les thèmes d'identité, le genre et la sexualité; parents et enfants; et comment des secrets ancrants brisent l'âme. C'est une contribution étonnante à notre compréhension d'une communauté très mal comprise.

"Sex addict" est la première Blog Fiction érotique et extatique lesbienne. Après une rupture douloureuse, Alex a décidé de tenir un blog. Dans ce journal intime diffusé sur le net, elle fait le récit de ses mille et une aventures à la recherche de la femme qui fera de nouveau battre son cœur et lui remuer les tripes. En l’attendant, elle arpente le Marais avec ses ami-e-s et enchaîne les rencontres d’un soir jusqu’à devenir une véritable sex addict. Mais comment faire face aux affres de la vie gay alors qu’au fond, on est une indécrottable romantique ? Avec humour et dérision, elle nous raconte tout, absolument tout ! 

Sex Addict, de Tatiana Pottard
KTM éditions, novembre 2005, 14.25€
 

Une autre époque
 

Il a toujours vu la photo de son père sans jamais se poser de question. Et brusquement, l'adolescent de seize ans s'interroge sur ce père mort à sa naissance. C'était un suicide, il le sait, mais sa mère n'aime pas en parler. Sans avertir ses parents, ce garçon sage, qui n'a jamais fugué, décide d'aller à Paris interroger André, le meilleur ami de son père. Et en reconstituant l'histoire de cette vie brisée, il découvre une autre époque. Une époque où être " différent " pouvait conduire à l'internement. Une époque où l'on se mariait pour cacher des désirs coupables. Une époque où l'on pouvait vous faire chanter, détruire votre vie et vous faire préférer la mort au scandale. Le souffle de la tragédie traverse ce roman car le destin du père était inéluctable, mais sa mémoire sera sauvée grâce à l'amour de ce fils qu'il n'a jamais connu.


Une autre époque,  de Alain Claude Sulzer
Editions Actes Sud, janvier 2011, 19,95€
 

BD: Batwoman Elégie pour une ombre
 

Batwoman, une héroïne intrépide et lesbienne !!
Vous aviez toujours rêvé de lire les aventures d'une super-héroïne sexy, casse-cou et lesbienne? Précipitez-vous sur le petit chef-d'œuvre «Batwoman, Elégie pour une ombre».

Elle est rousse, file de méchantes raclées aux sales types, et assume avec fierté son homosexualité... Bienvenue dans l'univers de Batwoman! Si Katherine Kane (son nom dans le civil) a été créé en 1956, ce personnage est aujourd'hui repris par Greg Rucka (au scénario) et J.H Williams III (au dessin) dans Batwoman, Elégie pour une ombre. Ce comic vient d'être publié en français par les éditions Panini, et le résultat est tout simplement époustouflant.

Scénario engagé
En plus d'être extrêmement sexy (on appréciera la combinaison moulante), Batwoman aime les femmes et ne s'en cache pas. L'héroïne est ici confrontée à une version maléfique d'Alice au pays des merveilles, ainsi qu'à son passé. L'histoire prend une tonalité militante quand le talentueux Rucka décide de faire de sa super-héroïne une victime du Don't ask don't tell. Alors qu'elle est à l'école militaire de West-Point, Kate décide de révéler son homosexualité pour appliquer le code d'honneur de l'école qui veut qu'«un cadet ne ment pas». On pense alors aux parcours, bien réels eux, de l'ex-cadette de West Point Katherine Miller ou à celui du militant Dan Choi.





L’histoire de Batwoman Elegy  est absolument passionnante car elle explore plusieurs facettes du personnage en un seul volume. De son homosexualité, à son désir de protéger les plus faibles, du rapport avec son père et sa soeur, jusque dans son parcours professionnel et sentimental chaotique, le scénario de Greg Rucka lance les bases d’une personnalité moderne et actuelle, en faisant référence directement à des faits réels comme la loi du « Don’t ask Don’t tell ». Comme de nombreux soldats américains, kate va devoir faire le choix entre son homosexualité et l’armée, quitte à en payer le prix et sacrifier une grande carrière.

Ce scénario engagé est sublimé par les trait de crayons de J.H.Williams III, qui livre, dans des tons rouge et noir profonds, des fresques impressionnantes. Un chef-d'œuvre du genre.










L’inexorable fin vous laisse sans voix, et en même temps vous vous dites « Je le savais ! J’en étais sûre, bordel !!! » On reste sur le cul, mais on se relève presque immédiatement à trépigner d’impatience pour connaître la suite.

 

Princes Radieux

Vous souvenez-vous de l'histoire du prince charmant qui réveille une princesse d'un baiser ? Oui, sans doute. ... Lire la suite
Et ne vous est-il jamais arrivé de rêver que la belle endormie soit en fait un garçon ? Que les bonnes fées soient des drag queens, que le loup soit follement séduisant et que votre haricot magique vous emmène au pays des géants ? Oui, bien sûr ! Alors, entrez dans le monde baroque des légendes revisitées et laissez-vous porter par l'enchantement. Il était une fois... Après Princes charmés, Peter Cashorali nous propose de nouveaux contes gay, inspirés entre autres des classiques de Perrault, Grimm et Andersen, dans une version à la fois drôle, émouvante et dérangeante.

Princes radieux, de Peter Chashorali
Editions H&O, novembre 2000
 

Gigola
 

Je faisais l'amour aux femmes depuis l'âge de 15 ans... Gigola, c'est le récit, net et rapide, d'une jeune garçonne à qui les femmes, seules, permettent d'exprimer sa « virilité ». Elle veut séduire, elle veut exploiter aussi, comme le plus âpre des proxénètes, comme le plus équivoque des gigolos. Gigola vit la nuit, s'habille en smoking, traite avec les souteneurs, se fait entretenir par des femmes riches et des prostituées. L'argent et l'alcool coulent à flots. Mais la rencontre d'Alice, la distante, qui lui résiste pour mieux la dominer, annonce son terrible déclin. Imprimé en 1972, Gigola ne paraîtra pas. Ainsi en a décidé la censure... La scène violemment érotique du « pommeau de canne à tête de serpent » a-t-elle effrayé les autorités ? Trente ans plus tard, Gigola reste l'un des personnages les plus fascinants - ou dérangeants - du Pigalle des années 60. Laure Charpentier est l'auteur d'une quinzaine de romans et de témoignages à succès sur l'alcoolisme au féminin, parmi lesquels Toute honte bue. Elle partage son temps entre l'écriture et la production audiovisuelle.

Gigola, de Laure Charpentier
                                 Editions Fayard, mai 2002
 

Drag Queen
 

Mitchell Sayer est un brillant avocat, sa vie est réglée comme du papier à musique, son avenir tout tracé. Kitten Kaboodle est artiste de cabaret, son monde celui du strass et de l'exubérance. Mitchell est un gay assumé et passe-partout. Kitten est une drag-queen flamboyante et provocatrice. Leurs chemins ne se sont jamais croisés et n'ont, a priori, aucune raison de le faire... Oui, mais voilà, lors d'une crise mystique, la mère de Mitchell lui annonce qu'il a été adopté et a un frère jumeau : Kitten Kaboodle, bien sûr ! Passé le choc de cette révélation et de leur première rencontre, une mission s'impose peu à peu à Mitchell. il ramènera son frère dans le droit chemin, lui rendra sa véritable personnalité et son vrai nom : Donald Sweet. Peu importe les moyens. Kitten, quant à elle, décide de mettre un peu de piment dans la vie aseptisée de l'avocat, quitte à bouleverser son avenir professionnel. Dans cette histoire, chacun, bien sûr, laissera des plumes (et des paillettes), mais tous deux, finalement, feront un bout de chemin sur la voie de la fraternité et de la tolérance...

C'est l'histoire d'une femme qui ne s'est jamais reconnue dans le sexe féminin que lui avait attribué sa naissance. C'est l'histoire de l'homme qu'elle deviendra, d'une longue gestation et d'une auto-naissance dans une société qui laisse peu de place aux différences. C'est l'histoire de Gabriel, de son parcours du combattant pour convaincre institutions, corps médical - psychiatrie en tête -, de sa volonté de devenir un homme. Cet écrit qui oscille entre le récit et roman d'apprentissage nous fait connaître et découvrir un univers souvent mis en lumière par les médias, mais rarement expliqué, celui des transgenres, ces hommes et ces femmes qui ne se reconnaissent pas dans leur sexe de naissance. Si l'on est plus familiarisé par les hommes qui veulent devenir femme, on connaît beaucoup moins les femmes qui veulent devenir homme. La société n'est pas prête à accepter les transgenres et il faut une force et un courage incroyable pour surmonter tous les obstacles qui se dressent sur leur route. C'est ce combat que nous raconte Axel, son regard sur ce corps de femme qu'elle choisit de quitter, les métamorphoses liées à la prise de testostérone, le regard des autres, incrédule ou compréhensif et cette entraide propre à la communauté transsexuelle.


Mauvais genre de Axel Léotard
Edition Hugo et Compagnie 2009, 16,95€
 

 

Ludwig Trovato est transgenre : né fille, mais vivant en homme depuis plus de vingt ans. En 1999, à Reims, il est accusé de viol et d'agressions sexuelles par un jeune homme avec lequel il a vécu une relation amoureuse. Au terme de trois ans de procédure, il est relaxé en 2002 à l'issue d'un procès en correctionnelle. Il est important pour moi de tout dire parce que, pour échapper à l'injustice, il faut se montrer tout entier. Dans ce récit introspectif qui mêle l'autobiographie à un regard intime sur l'identité sociale et sexuelle, Ludwig Trovato retrace le parcours d'un étonnant imbroglio judiciaire où, au nom du retour à un certain ordre moral, la société s'est choisi un bouc émissaire au profil dérangeant. Une mise à nu sans fard .



Mon corps en procés de Ludwig Trovato
Edition Flammarion  2003, 17€
 

 

Ils diront d'elle

Dans «Ils diront d'elle», Estelle est une lesbienne dont le couple se délite. Elle est hantée par l’absence d’un père qui a abandonné femme et enfants alors qu’elle avait 14 ans. Un roman touchant et réussi, saupoudrée d’un humour mordant.
                                                         
Ils diront d'elle fleure bon la Charente Maritime et son rivage atlantique, région où l'auteure, Fanny Brucker, tient actuellement ses quartiers. C'est dans ce cadre que l'on rencontre Estelle, une lesbienne qui «a éloigné sa différence»: depuis 20 ans, elle vit loin d'une famille qui ne sait plus grand chose d'elle. Auprès d'eux, Estelle n'a jamais fait son coming out et se contente de non-dits. Elle vit avec Vanessa, sa compagne depuis huit ans, une écrivaine drôle et séduisante. Le temps passant, les deux femmes ne sont plus aussi unies...

Se révéler enfin
Mais c'est surtout son enfance qu'Estelle traîne comme un fardeau: à 14 ans, elle est bouleversée par le départ de son père, un coureur de jupons qui brise à jamais la douillette et rassurante harmonie familiale. Des décennies plus tard, elle reste persuadée qu'elle doit son attirance pour les filles à l'absence de cet homme qui a abandonné femme et enfants. C'est en pleine crise d'identité, et alors que ses parents ne sont plus de ce monde, qu'elle décide de renouer avec ses frères et soeurs. De se révéler enfin.

Pour son troisième roman, Fanny Brucker nous emballe avec cette histoire touchante. Au fil des pages, elle nous régale de ses réflexions acerbes et de son humour mordant. On sourit par exemple en lisant un passage qui réunit, le temps d'un dîner, Estelle, Vanessa et les parents de cette dernière, personnages racistes et incultes qui aiment «les blagues salaces et l'humour de Jean-Marie Bigard». Seul bémol: celles qui ne tiennent pas en place achèveront peut-être la lecture en manque d'action. Encore que... Car on se surprend à ne pas voir les chapitres passer: on découvre l'histoire d'Estelle comme si elle-même nous la racontait autour d'un café.
 

Source tetu.com

Bien vire son homosexualité et réussir son coming out
 

A ma connaissance, cet ouvrages est le premier ouvrage traitant d’homosexualité et qui soit basé sur une approche cognitivo-comportementale. le moins que je puisse dire est que cela nous change de la psychanalyse !

On ne trouvera rien dans cet ouvrage qui ressemble, même de loin à "l’homosexualité cette perversion", "comment guérir les homosexuels de leur immaturité", "comment aider les homosexuels à supporter une si douloureuse condition", etc. dont les psychanalystes nous ont bassiné pendant des décennies. Ici, rien de tout cela !

Le titre le dit : "bien vivre son homosexualité", on est dans le respect des personnes, dans l’accueil de l’homosexualité comme une différence signe de richesse et dans l’amour de la vie.

Avec ce petit ouvrage, on n’est pas dans la prise de tête. La question de l’origine de l’homosexualité n’est pas abordée. Il est simplement question de pouvoir s’aimer soi-même et de cesser de vivre dans la peur.

Cet ouvrage est organisé en trois parties :
* L’homophobie et l’acceptation de soi
* Faire son coming out (à ses proches)
* La vie après ce premier coming out

Il est rythmé par le parcous d’une femme que l’auteure a rencontrée et qu’elle a accompagnée durant tout ce processus.

Béatrice Millêtre
Odile Jacob , 2006 19€
 

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