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Air France refuse d’expulser un homosexuel camerounais !

Jeudi 11 Aout 2011


A défaut d’être libre sur le sol britannique, Joseph Kaute échappe encore à l’expulsion vers le Cameroun, son pays d’origine. Le 8 août 2011, le site Air Journal a annoncé que la compagnie aérienne Air France avait refusé, pour la troisième fois consécutive, de rapatrier cet homosexuel de 43 ans, indésirable sur les terres de Sa Majesté Elisabeth II.

Se disant opprimé au Cameroun en raison de son orientation sexuelle, Joseph Kaute a choisi de rejoindre clandestinement le Royaume-Uni en novembre 2010. Il avait été arrêté à deux reprises par le passé dans son pays, où l’homosexualité est un délit passible de cinq ans d’emprisonnement. C’est d’ailleurs à la suite de l’arrestation et de la condamnation de son compagnon que Joseph Kaute avait pris la décision de s’exiler au Pays de Galles. Mais de l’autre côté de la Manche, sa demande d’asile a été rapidement rejetée par les services de l’immigration de Newport, peu enclins à ouvrir la porte à des régularisations massives.






Vendredi 5 août, Joseph Kaute était donc censé embarquer à bord d’un avion d’Air France entre Londres et Paris, avant de rallier Yaoundé, la capitale du Cameroun. Mais le commandant de l’appareil a refusé de l’embarquer à l’aéroport d’Heathrow, jugeant que sa présence pouvait menacer la sécurité du vol. Une décision en partie motivée par les personnes et associations venues soutenir Joseph Kaute.
L’autorité du commandant étant indiscutable aux yeux des lois internationales de l’aviation, le demandeur d’asile a donc évité l’expulsion pour la troisième fois depuis juin 2011. «Air France m’a refusé à son bord. Je voudrais remercier tous ceux qui m’ont aidé», a-t-il pu confier le 6 août à UK Gay News par téléphone, depuis le centre d’Harmondsworth où il est détenu.
Le cas de Joseph Kaute n’est pas isolé. L’un de ses compatriotes, qui vient d’obtenir l’asile en France, a livré son histoire au site Yagg.com. Au Cameroun, la communauté homosexuelle est visée, depuis 1972, par l’article 347 bis du code pénal, qui punit «d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 200.000 francs CFA [de 30 euros à 300 euros, ndlr] toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne du même sexe».


Source camerpress.net

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